FRITSCH Louise FRITSCH Louise

La “Der des Ders !”

Après 1918 l'espoir du « plus jamais ça » est vite enterré. Dès 1939 un seul homme suffit à créer l'enfer sur terre, Adolphe Hitler vient de déclencher la seconde guerre mondiale.

Et si c'était toi, ou bien moi qui devrait tout lâcher pour la guerre ? Comment se met-on dans la peau d’un soldat ? Qu’est-ce que c’est que de savoir que l’on va mourir le lendemain ? …

Après 1918 l'espoir du « plus jamais ça » est vite enterré. Dès 1939 un seul homme suffit à créer l'enfer sur terre, Adolphe Hitler vient de déclencher la seconde guerre mondiale.

Et si c'était toi, ou bien moi qui devrait tout lâcher pour la guerre ? Comment se met-on dans la peau d’un soldat ? Qu’est-ce que c’est que de savoir que l’on va mourir le lendemain ?

Je te raconte cette histoire vraie, encore un triste écho de l'actualité d'aujourd'hui :

En 1939 l'Alsace redevient Allemande, l'évacuation des civils se fait rapidement par mesure de précaution, sur Strasbourg et tous les villages du bord du Rhin. Mon père est en zone non-évacuée. Après son baccalauréat en 1942 il est étudiant en médecine en Faculté de Médecine de l'Université de Strasbourg (fermée de 1940 à 1942). Les Alsaciens ne sont pas encore incorporés de force car ils sont encore considérés comme des Français par les Allemands. En novembre 1942 le Führer décrète que les Alsaciens doivent être enrôlés de force dans l'armée Allemande. Pour ne pas être mobilisé, mon père emploie la ruse et réussit à simuler la surdité. Il avait étudié le comportement des sourds et il en connaissait chaque symptôme. Il a été déclaré inapte au combat..

Mais en 1944 l'armée Allemande est en difficulté sur le front russe et réquisitionne les hommes non-valides. Mon père devient un « malgré nous » en étant militarisé de force dans une guerre qui n'est pas la sienne.

Il est envoyé en Pologne, vers Stettin (szczecin) à 100 km au dessus de Berlin, près du front Russe. Là-bas, il est d'abord chargé de déblayer les gravas causés pas les bombardements, puis il est brancardier.

Enfin il est pris dans l'hôpital militaire par le médecin-chef (qui n'est pas nazie). Il apprend à diagnostiquer et à soigner les soldats blessés. En septembre 1944 son chef lui donne une permission de 8 jours. Ne le voyant pas revenir, il ne déclare pas tout de suite sa désertion à ses supérieurs. Il sait que les alliés peuvent bientôt libérer Strasbourg. Il n'envoie l'avis pour évasion que quelques jours avant la libération. Le moral des troupes Allemandes est au plus bas. En novembre 1944, Strasbourg et La Wantzenau sont libérés, mais Colmar ne le sera que le 10 février 1945. Après la guerre, mon père ne retrouvera jamais cet homme qui l'a sauvé.

Je pense à toutes les personnes qui ont combattu et qui se battent toujours aujourd'hui pour que leurs enfants puissent vivre en paix. Et toi, tes parents ou tes grands-parents t’ont-ils parlé de la guerre ?

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