Est-ce que ça t'es déjà arrivé de te sentir incompris ?

Tu n'es pas tout seul, parce que moi aussi j'ai grandi en ayant l'impression d'être incomprise. Mon héros préféré auquel je me suis longtemps identifiée a été Gaston Lagaffe (BD de Franquin).

Je me suis longuement sentie maladroite comme lui, tout spécialement à l'école. Ah ! Gaston, il joue avec la vie, les autres la subissent. En fait je le soupçonne d'être incompris ! Comme connecté à un autre monde? Je suis un peu dans les nuages comme lui, je me sens plus à l’aise en retrait dans « l'ombre », cela me permet de voir la lumière, d'observer de ce qui se passe, d'être à l'écoute, de ressentir, d'imprimer.

Te sentir différent te complique la vie parfois, tu te dis peut-être que c'est parce tu ne rentres pas dans « le moule », ou que tu es « nul » ? Mais en fait c'est plutôt parce que tu ne te sens pas comme tout le monde, que tu ressens les choses différemment ?

La solution ce serait peut-être non pas de surmonter ta différence, mais de rester « qui » tu es ? Apprivoiser ta différence, d'en faire quelque chose de bien, pourquoi pas un atout, une qualité ?

Exemple vécu par le peintre français Eugène Delacroix (1798-1863). Son enfance a été choyée mais fragile. A l'âge de trois ans, il aurait été pendu, brûlé, noyé, empoisonné, étranglé suite à de banals accidents de la vie. En juillet 1830 a lieu le soulèvement de Paris contre Charles X.

Delacroix aurait vu le carnage à partir de la fenêtre de son atelier. Après coups il a peint dans l'urgence « La liberté guidant le peuple » : - «  J’ai entrepris un sujet moderne, une barricade, et si je n’ai pas vaincu pour la patrie, au moins peindrai-je pour elle. Cela m’a remis de belle humeur » (lettre du 28 octobre à son frère). N'est-ce pas là un témoignage d'amour incroyable ? Lui qui était plutôt de nature aristocrate ?

L’œuvre est apparue comme une révolution totale lorsqu'elle a été présentée au au Salon de 1831. Le gamin peint en 3ème plan aurait inspiré le personnage de Gavroche pour le roman de Victor Hugo (1802-1885) « Les misérables » sorti en 1862.

Maintenant voilà ce qu'il faut pour partir sur de bonnes bases : même s'il y a des gens qui voient ta différence comme un problème, d'autres vont l'accepter telle qu'elle est, c'est ça être aimé.

Vivre en acceptant nos fragilité peut-il aussi nous rendre invulnérable ?

Je crois aux coïncidences mais pas à la destinée. Il y a une part de hasard dans nos vies, mais nous gardons la possibilité d'interagir. A travers le monde du silence qu'est la peinture, j'essaie de donner une voie à ceux qui n'en ont pas.

En y apportant une touche d'espérance, je me dis que ma peinture peut servir de support en image pour aider à surmonter un drame, l'innommable ? Aider à se grandir, s'élever, se dépasser … ?

Une revanche sur la vie… Parfois les psaumes m'accompagnent, j'essaye d'investir ce qui les habite, non pas y rechercher une vérité mais plutôt y trouver du sens, et pourquoi pas un renouveau ?

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Apprivoiser nos loups intérieurs ?